Le vendredi 30 avril 2022
Le monde de la formation le sait, pour être éligible au CPF, une formation doit remplir certains critères qui garantissent qu’elle répond correctement au souhait du législateur de « monter en compétences ». A côté des très célèbres RNCP et Répertoire Spécifique, qui regroupent des formations dites « certifiantes ou qualifiantes », la Loi prévoit que soient également éligibles des formations à caractère plus particulier. Sont donc ainsi éligibles également le permis de conduire pour les personnes dont cette détention conditionne l’activité professionnelle, les savoirs de base qui permettent l’accession au monde du travail (parler, écrire, compter, utiliser les fonctions de base d’internet) rassemblés sous la dénomination de CLéA, ainsi que la formation des futurs créateurs ou repreneurs d’entreprises, l’ACRE. Pour cette dernière, un certain flou existait et quelques organismes peu scrupuleux « surfaient » sur ce flou pour faire payer par le CPF des prestations qui ne relevaient pas exactement de la logique visée.
Afin de bien recentrer le débat, un décret du 22 avril vient préciser les choses en indiquant notamment que les formations devront viser des compétences « exclusivement » liées à la fonction de chef d’entreprise d’une part, et ne devront pas cibler un métier ou un secteur d’activité d’autre part. Des précisions qui freineront sans doute un peu l’enthousiasme des OF les plus avant-gardistes…
Commentaire d’Adelson Conseil Formation : L’Etat continue son travail de lissage de la Réforme de 2018 et apporte à cette fin, de manière régulière, des précisions qui balisent le terrain. Ce recadrage sur l’utilisation du CPF vient fort à propos rappeler quelques évidences logiques que certains semblaient bien enclins à contourner. C’est une excellente chose!