Le jeudi 26 septembre 2024

Un très intéressant article a été écrit sur le Blog Management de la formation professionnelle le 11 septembre. Il retrace les pistes envisagées par le législateur pour réduire les dépenses de la formation professionnelle sur l’année 2025. Ces pistes, élaborées avant les soubresauts politiques du printemps, ne sont sans doute plus toutes d’actualité, mais les orientations restent intéressantes et peuvent de regrouper en trois tendances :

  • Une tendance lourde sur l’apprentissage qui allierait plusieurs outils dont la réduction de la prise en charge des coûts pédagogiques, une réduction des avantages pour l’employeur, une modification de la fiscalité, …
  • Des actions envisagées pour la réduction du coût du CPF
  • Quelques actions plus « cosmétiques » sur la reconversion.

Il est encore bien trop tôt pour savoir quelles mesures seront adoptées finalement pour réduire, dans ce domaine, le déficit de l’Etat. Il nous semble opportun toutefois d’apporter quelques commentaires à ces pistes.

  1. initialement dédiés à la formation des actifs français, cette réflexion indique combien désormais les fonds de la formation professionnelle sont considérés comme un revenu de l’Etat à part entière, puisque qu’on les inclut dans le champ des économies possibles sur le budget. Nous voilà bien loin de l’idée initiale de 1971 lors de la création de la FPC, ou même de la situation qui régissait ces fonds jusqu’en 2014. Dérive après dérive, la CUPFA est ainsi devenue une taxe supplémentaire qui pèse sur les entreprises.
  2. L’apprentissage est victime de son succès ! Mais ce succès a justement été voulu par le Législateur pour arriver au niveau d’un million d’apprentis, au prétexte que cela était essentiel pour l’employabilité des plus jeunes. La vérité d’hier serait-elle déjà caduque ?
  3. Le CPF est également victime de son succès. La mesure de reste à charge instaurée récemment en est l’illustration parfaite et elle est sans doute nécessaire. Mais cela nous éloigne un peu plus de l’ambition de faire des salariés des acteurs de leur destin, comme le Législateur le souhaitait en mettant en place ce dispositif.
  4. Les principales « victimes de ces coupes seraient les entreprises de plus de 250 (voire 50) employés et les salariés les plus qualifiés. Les mêmes sur lesquels la charge est systématiquement augmentée à chaque évolution des lois et règlements. Avec une efficacité parfois contestable…

Source : Article du blog Le management de la Formation en date du 11 septembre 2024