Le mercredi 1er février 2023
France Compétences vient de publier son premier rapport sur l’utilisation des fonds de la formation professionnelle et du conseil en évolution professionnelle.
Ce rapport met l’accent, sans surprise, sur l’apprentissage et le compte personnel de formation, les deux postes principaux de la dépense des fonds redistribués par cette entité.
Concernant l’apprentissage, on note logiquement en tout premier lieu le niveau élevé du nombre d’apprentis (presque 712 000 entrées en 2021). Mais aussi un taux d’emploi un peu décevant (moins de deux tiers à 6 mois et à peine plus de deux tiers à 1 an). Il ne s’agit donc pas de la panacée espérée ! On notera également la difficulté qu’il y a à effectuer la durée totale de l’activité professionnelle chez le même employeur durant la formation : 31% des contrats sont interrompus avant leur achèvement. Pour les contrats pro (environ 121 000 entrées en 2021), le taux d’emploi est meilleur avec seulement environ 20% qui restent sur le carreau au bout de 6 mois. A noter toutefois qu’à peu près autant ont basculé sur de l’alternance et sont donc encore en formation à l’issue de leur contrat.
Le CPF est, en toute logique, le deuxième point fort de ce rapport. Lequel constate une forte augmentation de la demande, avec un « panier moyen » autour de 1 500 euros. Si les formations inscrites au RS sont de très loin majoritaires dans l’emploi de ces fonds (56%), on note que le permis de conduire est encore le deuxième poste de dépense (16%), devant les formations RNCP, dont le coût moyen est pourtant largement plus important. Le RS et ses certificats semblent donc avoir un bel avenir devant eux.
Très bien présenté et assez clair, ce rapport est une mine intéressante d’informations sur l’état de la formation professionnelle aujourd’hui en France. Il s’accompagne sur le site de France Compétences, de 13 fiches thématiques détaillées qui reprennent par thèmes spécifiques l’ensemble des ces données.